Les Limites Du Thérapeute Comme Ressource Possible

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Anonim

Les limites du thérapeute comme ressource possible

Le psychothérapeute utilisant sa propre sensibilité

détecte les « points de non-liberté » du client.

Aujourd'hui, je veux spéculer sur une phrase célèbre parmi les psychothérapeutes: « En psychothérapie avec un client, on ne peut pas avancer plus loin que le psychothérapeute n'a fait son chemin.

Je ne veux pas contester ou prouver la véracité de cette phrase. Je l'accepte comme un axiome, testé à maintes reprises au cours de mes nombreuses années d'expérience thérapeutique.

Ici, je voudrais parler de la façon dont le thérapeute dans son travail peut découvrir ses propres limites et que faire avec elles ?

Les questions réflexives suivantes peuvent l'aider à découvrir ses limites professionnelles:

  • Quels phénomènes ai-je peur de rencontrer en thérapie ? (Violation des frontières, proximité, séparation, rejet, solitude… ?);
  • Quels sentiments sont difficiles à ressentir pour moi en thérapie? (colère, culpabilité, honte, rage, dépréciation…);
  • Avec quels clients est-il le plus difficile pour moi de travailler ? (Borderline, narcissique, obsessionnel, dépressif…);
  • Sur quels sujets clients est-ce que je perds de la sensibilité ? (Crises, traumatismes, choix, addiction…).

La question centrale ici, à mon avis, est la suivante:

Comment perdre ma liberté thérapeutique ? A quels moments du processus thérapeutique est-ce que je deviens libre ?

Le manque de liberté thérapeutique peut se manifester dans diverses modalités que le thérapeute très peu compris:

  • Dans les sensations (sentiment de tension, de maladresse, d'anxiété);
  • Au niveau corporel (raideur corporelle, tension dans le corps, perte du "sens corporel");
  • Émotionnellement (colère, peur, honte, apathie);
  • Cognitivement (impuissance, impasse, sensation de "tourner en rond").

Exemple. Un thérapeute avec une agression non traitée en thérapie perdra sa liberté thérapeutique dans des situations où l'agression se produit. Et puis il ne peut que réagir polaire - soit de manière agressive, en répondant par l'agressivité à l'agression, soit en se figeant, en essayant par tous les moyens d'éviter les situations d'agressivité en thérapie. L'une et la seconde polarités indiquées conduisent à la rupture du contact thérapeutique.

Le psychothérapeute, à l'aide de sa propre sensibilité, découvre les « points de non-liberté » du client qui rendent sa vie stéréotypée et stéréotypée, et lui crée des opportunités dans le contact thérapeutique de dépasser les limites de sa « matrice névrotique ». Des processus similaires se déroulent dans la supervision, où le superviseur, avec le thérapeute, recherche et enquête sur les points du manque de liberté du thérapeute.

Ce qui précède ne signifie pas du tout qu'un bon thérapeute doit être universel et à cent pour cent élaboré. Un bon thérapeute connaît ses limites. Ayant rencontré les points de son manque de liberté dans le processus thérapeutique, il les remarque, s'en rend compte et à l'avenir soit les élabore dans sa thérapie personnelle et sa supervision, soit définit plus clairement pour lui-même et pour les clients potentiels la frontière de son capacités, en indiquant dans son questionnaire ses préférences et ses limites au travail. Par exemple, je ne travaille pas avec des clients accros.

Connaissez-vous vos "points de non-liberté", collègues ?

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