Sombre

Vidéo: Sombre

Vidéo: Sombre
Vidéo: Kalash Criminel - Sombre (Clip officiel) 2024, Avril
Sombre
Sombre
Anonim

Sombre.

Il y a tellement de lumière dans l'obscurité que sa densité transforme la forme et l'essence. Sombre. Son toucher m'amène dans un état de soleil palpitant, de soleil noir. Ondulation au bord de l'explosion, incessante, tissée du mal dans sa forme la plus pure, capable de générer le bonheur. Il est impossible de comprendre cet état, l'obscurité vient juste à vous et prend ce qu'elle veut, elle n'attend pas le moment opportun, je ne vis que par hasard, une seconde, deux, et puis de nouveau l'absorption. Mon petit monde de douleur et de souffrance, mon minuscule camp de travail existentiel, mon dernier refuge sur le chemin de l'éternité, brûle de mon impuissance.

Elle est partout et vous ne pouvez pas vous cacher d'elle dans votre monde inventé de fantasmes et de névroses incessantes. Je ne me rends même pas compte que tout ce temps je suis en son pouvoir, je n'ai même pas le fantasme d'être libre, mon esclavage est absolu. La somme entière de l'inconscient collectif, tous les archétypes, tout est saturé de lutte et du désir d'être quelqu'un ou quelque chose, mais juste de ne pas trouver la liberté de l'obscurité, de la dissoudre en vous-même, et de ne pas résister à votre dissolution en elle. N'attendez pas, ne demandez pas, ne tolérez pas, tout est dedans, mais vous n'êtes pas là, vous recevez et donnez, il y a une expression grandiose absorbant l'horreur de la non-existence universelle.

Je la sens partout et toujours, elle est l'arrière-plan de tout ce qui est en arrière-plan, elle est intangible, j'ai tellement peur d'elle que je ne peux pas lever les yeux au ciel, car même à midi je serai aveuglé par sa magnifique baiser chaud de la mort. L'obscurité s'installe en moi et je la suis, cette sombre ancêtre de l'être, porteuse de la vie mortelle, me personnifie avec un sourire radieux d'absurdité. Quand puis-je la décrire si rose ? Probablement jamais comme maintenant.

C'est tellement naïf et effrayant de fuir sa position immobile, je comprends qu'il n'y a nulle part où fuir, mais effrayant et je cours, pour travailler et vers un autre continent, vers une autre foi et d'autres dogmes, vers des règles et des slogans, vers un pays qui n'a pas encore été inventé, dans l'histoire que je vais réécrire, je cours, et le monde s'arrête, tout dans l'obscurité. Il s'est accroché à un fil invisible et les grands marionnettistes le tirent, mais je suis fatigué et effrayé, je suis fatigué d'être terrifié, je veux être libéré de ce destin et je saute dans les ténèbres de toutes mes forces. Et frapper douloureusement le sol en béton À côté de moi se trouvent mes frères dans les ténèbres, ils m'aident à m'élever encore plus bas, ils appuient sur ma tête m'exhortant à être fort et à réussir dans le combat. Comment vous m'avez tous foutu en l'air.

L'obscurité elle-même décide qui, comment et quand.

Le gouffre ne devient pas plus petit du fait que je cours.

Conseillé: