A L'intérieur De La Honte. Comment Se Débarrasser De La Honte

2024 Auteur: Harry Day | [email protected]. Dernière modifié: 2023-12-17 15:45

La honte dans toutes ses manifestations occupe une place très importante dans notre psychisme et notre vie sociale. La honte garde l'espace intérieur de notre personnalité et suggère ce qui peut être évoqué pour la discussion générale, et ce qu'il vaut mieux garder avec nous. Sa fonction protectrice se manifeste dans les phrases - "Ce sont mes affaires", "Je préfère m'éloigner", "Je veux garder mon opinion avec moi", etc. La honte nous permet de faire l'expérience de nos propres limites d'identité et de personnalité. D'une part, une honte excessive peut conduire à l'isolement et à la perturbation de l'adaptation sociale, mais d'autre part, c'est la honte qui sert de mécanisme permettant à une personne de s'adapter en société.

Ainsi, la honte remplit deux fonctions contradictoires et vitales pour le développement personnel et l'amélioration de la qualité de vie - l'individuation et le conformisme

Un conflit interne survient lorsque les deux fonctions de la honte: "Gardien" l'espace intérieur existant de la personnalité (aide à rester soi-même) et "La crise du manager" (responsable de l'adaptation sociale et de la flexibilité de la formation) vécu comme contradictoire.

Première fonction vécue lorsqu'il y a une menace de violation du système de valeurs personnel et est associée à "Ego-idéal", "I-concept". La deuxième se manifeste sous la forme d'une réaction émotionnelle à violation des normes sociales … Aristote a appelé ces fonctions de violation de la "vraie vérité" et de "l'opinion générale".

Ainsi le conflit se forme dans la honte elle-même. Par exemple, une personne peut avoir honte d'exprimer son opinion dans un groupe (après tout, on lui a appris à ne pas sortir la tête), mais quand elle rentre à la maison, elle souffre de la prise de conscience de sa « lâcheté », se considérant en insécurité et faible.

La honte aide à réguler les relations. Situé à la frontière de la personnalité me séparant de l'autre, il signale quand mes limites sont violées

Par exemple, nous devenons mal à l'aise à un moment donné de la communication. Nous pouvons nous sentir irrités, vouloir arrêter de communiquer et partir. Peut-être que notre interlocuteur s'est approché de trop près ou a posé une question trop personnelle pour nous.

Ayant cédé à la première impulsion, partir, être grossier, nous n'utilisons pas opportunitéque nous fait honte - comprendre: de quoi s'agit-il pour moi ?

Que se passe-t-il maintenant ? Quelles exigences pour moi ne suis-je pas en mesure de remplir ? A quoi je ne veux pas ressembler ? Faible, vulnérable, pas assez riche ?

La honte peut être utilisée pour la découverte de soi et le développement

Posez-vous la question: qui dans votre environnement exigerait que vous soyez comme ça ? Et à quel âge est apparue l'idée que je dois (doit) être fort (noah), beau (hurler), tolérant (le mien) de l'impolitesse, ne pas être gourmand et donner plus que je ne voudrais.. Et en ai-je besoin de croyance pour le moment, est-ce pertinent dans cette situation particulière ?

En fixant l'attention sur un trait de caractère ou une apparence qui a fait l'objet de honte, nous vérifions tout d'abord son adéquation. Et puis nous acceptons notre comportement en fonction de la honte qui s'est manifestée ou nous adaptons notre image de soi.

Par exemple, pourquoi suis-je, un adulte, montrant la honte d'un garçon de 5 ans qui s'est fait crier dessus par l'enseignant et me mets à rougir et à m'excuser pour quelque chose dont je ne suis pas coupable, au lieu d'entrer dans un conflit constructif et défendre ma position dans le litige?

(Dans cet exemple, nous pouvons être confrontés à un traumatisme émotionnel de l'enfance. Et ici, à mon avis, la formation à la confiance en soi n'aidera pas tant que le traumatisme n'est pas résolu en thérapie. Vous pouvez, bien sûr, changer de force vos comportements habituels. et conduite Cela ne donnera pas de développement personnel, le conflit interne ne sera pas résolu et, tôt ou tard, une personne reviendra à ses schémas de comportement habituels, car trop de force et d'énergie iront aux réactions étrangères. Et très probablement, une personne commencera à éviter de telles situations, expliquant le refus pour diverses raisons et oubliant parfois simplement une réunion désagréable. Je ne minimise pas les possibilités de telles formations. Mais, d'abord, à mon avis, vous devez comprendre la raison, revenir à une époque où le développement de l'estime de soi était bloqué. Changez cette croyance sur vous-même et travaillez ensuite à développer les traits de caractère souhaités).

Donc, si j'ai honte, cela veut dire que maintenant je ne me manifeste pas comme je le devrais, conformément à mon idée de moi-même. Et ici nous reconsidérons l'adéquation de notre idée de nous-mêmes en fonction de l'âge, de la situation, de nos capacités

La honte est impersonnelle. Si nous ne pouvons pas séparer la honte de nous-mêmes, mais la percevons comme quelque chose d'inaliénable, alors cette force destructrice peut détruire toute notre vie. Si nous ne prenons pas le contrôle du sentiment de honte, il prend le contrôle de notre pensée, de nos actions, de nos choix. Ce contrôleur interne est pire que n'importe quel critique externe. Il n'y a pas moyen de lui échapper. Il est impossible de se tromper. Cela peut se faire, inconsciemment, en utilisant des défenses psychologiques immatures (oublier, nier, éviter, etc.), qui peuvent être destructrices pour l'intégrité de la personnalité et conduire à des psychopathologies.

La honte nous "programme" à nous comporter conformément à la culture et aux exigences de la société, en punissant les écarts par rapport à celles-ci

Et à partir du moment où la personnalité a déjà pris forme, l'individualité s'est manifestée, la honte est un compagnon et un conseiller inadéquat. Une personnalité adulte formée ne peut pas prendre de décisions sur la base de: « si vous n'avez pas honte, alors vous pouvez » ou « si vous avez honte, alors vous ne pouvez pas ». Ce serait trop primitif et limité. Les actions doivent être régulées par la raison, le système de valeurs dominant, la conscience du bien.

Je me suis souvenu d'un fragment du film "Le destin d'un homme". À savoir, la situation lorsque les nazis ont fermé les prisonniers de guerre soviétiques à l'intérieur. La salle n'était pas petite, mais il y avait trop de monde et c'était plutôt bondé. Et donc, l'un des soldats voulait par besoin. Il a commencé à frapper à la porte pour que les Allemands le laissent aller aux toilettes. Les hommes armés ont ouvert la porte et lui ont clairement fait savoir qu'ils ne le laisseraient pas sortir, et le menaçant avec des armes, ils ont claqué la porte. L'homme commença à se précipiter parmi les autres prisonniers. Les gens ont proposé de le couvrir pour qu'il se vide. Mais, lorsque l'homme ne pouvait plus supporter, il se précipita vers la porte avec des cris et fut immédiatement abattu.

Le plus souvent, une personne éprouve de la honte dans les zones de contrôle des zones anale et urétrale. L'une des raisons pour lesquelles un enfant est fier, c'est lorsqu'il est appelé adulte. Un événement développemental important est la maîtrise des muscles du sphincter. Perdre ce contrôle, notamment devant des pairs, peut provoquer une humiliation insupportable. Après tout, cela signifie une régression au niveau d'un nourrisson. Et l'enfant se transforme en "connard", "pissy".

Cette décision de mourir sans éprouver la honte était-elle adéquate et mûre, conforme à la réalité ? Je pense que non.

* « Parmi toutes les émotions, la honte est la formation psychique la plus cachée. Cette réalité psychique a sa propre structure et est capable de réagir de manière indépendante. Comme tout autre système fonctionnel, l'émotion de la honte est presque inaccessible à la spéculation. Il se cache derrière d'autres émotions, les stimule et n'est pas responsable des conséquences."

Par exemple, un père, ayant assisté à une réunion de parents, où le professeur devant tout le monde a fait de son fils un élève médiocre et pauvre, pour qui "la prison pleure", rentre à la maison et, sans comprendre, bat son fils. Comment comprendre cela ? Cet acte de colère est motivé par le père « pour le bien » afin que le fils s'améliore et devienne meilleur. En fait, nous avons un exemple d'attaque honteuse d'un père lorsque l'enseignant se comporte mal.

Les événements traumatisants les plus importants nous arrivent le plus souvent dans l'enfance. La douleur et l'amertume restent à vie, provoquant encore plus d'anxiété face à de telles situations.

L'anxiété conduit à la tension, le centre d'attention de l'événement même est transféré à un état de maladresse, de raideur, de confusion. Ces états sont intensifiés et peuvent « couvrir » la tête. Dans ce cas, une personne tombe dans la stupeur devant un public, dans une vie intime, il peut y avoir un affaiblissement du désir sexuel.

Dans les situations où il peut y avoir des raisons objectives à la manifestation de la honte, différentes personnes la vivent de différentes manières. Chez certains, la honte est évidente, chez d'autres elle peut se cacher derrière la colère.

Pour faire face à la honte qui vous empêche de profiter de la vie, vous devez prendre conscience de toute la chaîne d'émotions qui recouvre l'émotion de la honte

Les sentiments de culpabilité servent souvent de défense contre des sentiments de honte plus dommageables..

Par exemple, lorsque quelqu'un est jeté (sur) son (lui) bien-aimé (mon), il lui sera plus facile d'éprouver un sentiment de culpabilité, de recueillir ses erreurs dans une relation, que d'éprouver la honte du rejet, s'avouer indigne d'(aucun) amour. La douleur est soulagée en recherchant une raison profonde qui a conduit à la rupture. Il est moins douloureux d'éprouver le sentiment de culpabilité, d'admettre que je suis inattentif (noah), indifférent (noah) que de sentir que je ne suis pas digne (pour) l'amour.

Quand je prends le blâme sur moi-même, cela donne l'illusion que je peux réparer quelque chose, changer quelque chose

Par exemple, la prochaine fois, je me promets d'être encore plus attentif (noah) à mon partenaire, de montrer plus d'émotions. Comme si je méritais l'amour.

Certaines personnes avouent avoir honte pour éviter la punition

Le « pécheur » fait preuve de repentance, s'enlise dans un bourbier de remords, faisant culpabiliser « l'accusateur ». Ainsi, il prive l'accusateur de la possibilité d'accuser et de punir.

Une personne éprouve de la douleur de la honte lorsque ses actions et réactions ne correspondent pas à son « je-concept » et ressent un sentiment de fierté et de satisfaction lorsqu'elle se voit en accord avec son idée de lui-même

C'est comme un architecte qui a conçu l'image d'une maison, et quand elle a été construite, il a vu quelque chose qu'il n'imaginait pas (ou ça).

Comment se forme le « je-concept », « l'ego-idéal » ?

Quand une personne a honte, dans sa tête (désolé d'être impoli et direct), quelqu'un, avec son reproche, dit qu'en fait, il est meilleur qu'il ne l'est en ce moment.

La honte est souvent utilisée par les parents pour contrôler le comportement sexuel de leur enfant

Une socialisation excessive du comportement sexuel peut conduire à la frigidité chez les femmes et supprimer la libido chez les hommes. Par exemple, certaines attitudes parentales: le sexe est une affaire sale et honteuse, les organes génitaux sont des « endroits honteux », etc.

Par exemple, une mère qui élève une fille lui interdit d'avoir des relations sexuelles avant le mariage: « seuls les hommes ont besoin de relations sexuelles », « le sexe humilie une femme », « un homme utilise une femme et arrête dès qu'elle accepte d'avoir des relations sexuelles.. " En grandissant, éprouvant une attirance sexuelle naturelle pour le gars qu'elle aime, la fille aura honte si elle viole l'ordre de la mère de rester vierge jusqu'au mariage, elle se considérera coupable envers sa mère. Plus tard, après s'être mariée, une femme peut avoir honte du plaisir du sexe, commençant à l'éviter inconsciemment, ce qui est susceptible d'entraîner une rupture des relations avec son mari, une frigidité et d'autres problèmes. En redéfinissant la pertinence des interdits, en comprenant la raison de l'évitement, vous pouvez réduire considérablement le sentiment de honte. Mais, avant tout, vous devez le reconnaître, "aller au fond" de lui.

Parfois, la honte d'un enfant est considérée par les parents comme une faiblesse de caractère. Ridicule, punition pour manifestation de honte conduit à une violation de la communication de l'enfant avec ses pairs. De même, la punition de la honte favorise le développement de traits de caractère schizoïdes chez un enfant.

Le sentiment de honte est inconsciemment associé au sentiment de méchanceté, qui menace de perdre l'amour d'une personne importante

Ainsi, l'opinion de l'Autre sur moi participe à la formation de mon « Je-concept ». Tout événement qui requiert ma réaction et mon action est un test de conformité au « Je-concept ». Si je ne correspond pas, j'ai honte, ce qui menace (dans mes fantasmes) la perte d'une bonne relation, le rejet. Si cet Autre est important pour moi, alors, en plus de la honte, je ressens aussi de la culpabilité, car je ne réponds pas à ses attentes. Si ce n'est pas si important, alors outre la honte, j'éprouve une peur sociale de l'exil, un rejet par la société. Société, le système utilise habilement cette peur pour contrôler le comportement d'un individu. Après tout, il est beaucoup plus facile de prévoir le comportement d'une personne si vous « intégrez » dans son « je-concept » l'idée que vous devez être décent, modeste, ne pas être égoïste, sacrifier vos intérêts au nom de…, vous ne pouvez pas tromper, voler, etc. Plus une personne est timide, plus ses réactions et ses actions sont prévisibles.

Une attitude rationnelle et adulte envers la honte peut être considérée comme un moyen de se découvrir. La honte me ramène à mon "je-concept", à mon idée de moi-même. Cela permet de connaître la partie inconsciente de ma personnalité

La honte est attributive et existentielle. La honte attributive suggère qu'une personne ne correspond pas à l'image moyenne d'un homme ou d'une femme, de son statut, de son rôle social (taille, poids, proportions corporelles, densité capillaire, niveau de revenu, présence familiale, etc.). Une personne essaie de cacher ces "vices": les filles de grande taille se penchent, essaient de perdre du poids, subissent une chirurgie plastique (souvent pas pour des raisons médicales), sacrifiant leur santé. Il en va de même pour les hommes (soucis de la taille du pénis, de la durée des rapports sexuels, « trop petit », etc.).

La honte existentielle est enracinée dans la période périnatale et infantile. Elle se caractérise par la perte de la confiance fondamentale et de l'amour des personnes importantes (la mère ou la personne qui s'occupait de l'enfant). Un enfant privé de contacts affectifs se sent rejeté, inutile. Plus tard, un sentiment d'infériorité se forme, il se sent comme un fardeau pour ses parents et l'incapacité de changer son attitude envers lui-même.

Qu'il soit « bon » ou « mauvais », il n'est pas abandonné par le sentiment d'incohérence globale avec ce qu'il devrait être pour être aimé

Le sentiment persistant de son "mal" transforme la vie d'une personne en enfer et forme un personnage à la dynamique dépressive, caractérisé par l'auto-accusation, l'auto-flagellation et une faim émotionnelle insatiable.

L'un des facteurs qui façonnent l'estime de soi est le sentiment d'être aimé, quels que soient vos attributs (taille et forme de votre nez, oreilles, type de tempérament). Ils vous aiment juste parce que vous êtes, vous êtes proche. Avec la honte existentielle, la culpabilité et la honte pour son existence même se forment.

Donc, en résumé

Ne pas suivre les attentes de l'autre personne se traduit par la culpabilité.

À l'intérieur de la honte, on peut voir la réticence à s'accepter comme « mauvais », le déchirement de la personnalité en « mauvais » et « bon ». Le désir inconscient de l'individu de se réunir, de recréer de l'intégrité peut se manifester dans l'amour pour les "mauvais garçons" (si une fille se considère comme une excellente élève, une athlète, une militante), également par rapport aux trop bons garçons qui se retrouvent dissolus, "méchantes" les filles, essayez de les sauver, réparez-les… La partie imparfaite qui n'est pas acceptée en elle-même est « amenée » vers un objet extérieur à des fins de contrôle et de changement.

L'intolérance à soi-même est une cruauté voilée conduisant à l'autodestruction (alcoolisme, toxicomanie, workaholism, etc.) et à l'impossibilité de nouer des relations étroites et efficaces. Pour vous libérer des sentiments d'infériorité, de culpabilité et de honte, vous devez aller dans le sens d'une relation bienveillante et aimante avec vous-même.

Comment se débarrasser du sentiment de honte ?

- Explorez votre "I-concept". Tenez un « journal des pensées » qui vous permet d'identifier les croyances pathogènes à votre sujet, vérifiez leur adéquation « ici et maintenant ». Comment tenir un « journal de l'esprit » est décrit dans l'article « Tester et changer les croyances profondes ».

- Utilisez la honte comme marqueur pour réaliser votre partie inconsciente, refoulée et « mauvaise » de votre personnalité. Travaillez à accepter votre Ombre.

- Enlevez la projection de votre "mauvaise" partie des objets extérieurs et voyez en eux des personnes vivantes avec leurs joies et leurs faiblesses.

- Résoudre les traumatismes mentaux et émotionnels, le cas échéant.

Bien sûr, il est plus efficace de faire un tel travail dans le processus de psychothérapie, mais beaucoup peut être fait par vous-même.

Bibliographie:

Mario Jacobi "La honte et les origines de l'estime de soi".

Izard K. E. "Psychologie des émotions"

Orlov Yu. M "Honte. Envie"

Banque d'images - Sergueï Kolesnikov "Les chaînes".