PHASE INITIALE ET PRÉSENCE THÉRAPEUTIQUE EN TRAUMA THÉRAPIE

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PHASE INITIALE ET PRÉSENCE THÉRAPEUTIQUE EN TRAUMA THÉRAPIE
Anonim

Au cours des premières séances, avant qu'une alliance thérapeutique forte ne soit formée, le contact avec le thérapeute lui-même peut générer des sentiments et des sensations très perturbants, déclenchant divers souvenirs traumatiques et des peurs associées aux relations d'attachement. Malgré le fait qu'une personne qui souffre des conséquences d'un traumatisme mental cherche de manière indépendante une aide thérapeutique en raison de ses problèmes psychologiques, le besoin de parler d'elle-même peut provoquer un niveau élevé de vigilance et provoquer des effets négatifs. Souvent, les personnes qui ont vécu des situations traumatisantes sont submergées par un sentiment de peur, de culpabilité et de honte qui les empêche de révéler pleinement leur propre monde d'expériences intérieures. De plus, un traumatisme grave bloque souvent la capacité de décrire leur expérience avec des mots. Les personnes ayant vécu une situation traumatisante, notamment le traumatisme de la violence, abordent le thérapeute avec une grande prudence, en lui posant inconsciemment des questions: « Pouvez-vous y croire ? », « M'accepterez-vous ? », « Pouvez-vous supporter ma douleur, ma plainte, mon animosité ou me quitter ? "," Peux-tu supporter les sentiments forts que je repousse moi-même ? "," Resteras-tu avec moi si je ne te donne pas de pots-de-vin pour que tu me supportes ? Ma colère a-t-elle le droit d'exister ? "," Allez-vous m'évaluer et me condamner, comme ma famille l'a fait ?"

Il n'est pas rare que les gens avouent qu'ils craignent que la thérapie ne détruise leurs fragiles piliers de l'existence quotidienne. De plus, une certaine indiscrétion et un manque d'expérience réelle en traumatologie de la part de certains spécialistes forment des idées sur la traumatologie qui sont très éloignées de la réalité. L'erreur principale, à mon avis, est de trop se concentrer sur le modèle de réponse, qui peut être considéré comme l'objectif de la thérapie, ce qui peut en effet conduire à des effets indésirables. Si le modèle de réponse est utilisé de manière inconsidérée et prématurée, la thérapie peut devenir violente et entraîner un traumatisme supplémentaire pour le client. À cet égard, la première étape de la thérapie est si importante et ne peut être forcée par des ambitions de guérison rapide.

Un travail efficace en psychothérapie n'est possible que lorsque le client se sent en sécurité dans la relation avec son thérapeute. La recherche montre que la présence thérapeutique est essentielle à la formation de relations thérapeutiques positives et d'une thérapie efficace.

Shari Geller [1] est la première à considérer les fondements empiriques de la présence thérapeutique, y compris ses fondements neurophysiologiques. L'auteur traduit ces connaissances en compétences et pratiques cliniques que les thérapeutes de toutes les écoles peuvent utiliser pour nourrir et développer une présence thérapeutique.

La présence thérapeutique consiste à être dans l'instant, à être réceptif et à l'écoute du client à plusieurs niveaux. Lorsque les thérapeutes sont dans l'instant et à l'écoute de leurs clients, leur présence réceptive et sûre envoie aux clients un message neurophysiologique qu'ils sont acceptés, ressentis et entendus, ce qui crée un sentiment de sécurité.

Les clients qui ont vécu un événement traumatisant se sentent en insécurité même dans des situations de sécurité absolue. Leurs attentes du monde sont dominées par la peur et la volonté de se défendre. À ce stade, leur système nerveux sympathique est excité et s'il est surexcité, une protection sous forme d'engourdissement peut être activée.

Les thérapeutes capables d'atteindre les clients sous la forme d'une présence apaisante activent un système d'interaction sociale qui favorise l'apaisement. Cette présence thérapeutique crée une expérience mutuelle de sécurité entre le thérapeute et le client, qui permet à ce dernier de s'impliquer dans le travail thérapeutique.

Selon Geller, la présence thérapeutique est une méthode ou une manière de mener une thérapie, qui comprend: a) l'ouverture et la sensibilité à l'expérience du client, l'harmonisation avec son expression verbale et non verbale; b) harmonisation interne à la résonance avec les expériences actuelles du client; c) élargir et maintenir le contact par l'expression verbale et non verbale.

Techniques et moyens de faciliter le contact (selon Geller):

- prosodie de la voix et rythme de la parole;

- expressions faciales sympathiques;

- un regard bienveillant direct;

- posture ouverte avec une flexion vers l'avant;

- concentration visuelle et attention dirigée vers le client.

La présence thérapeutique aide le thérapeute à réguler sa propre réactivité afin qu'il puisse maintenir une véritable connexion avec le client. Un environnement thérapeutique sûr encourage le développement de nouvelles connexions neuronales chez le client, ce qui, à son tour, aide à restaurer les attachements perturbés et assure les interactions sociales nécessaires à la santé et au développement.

Un guide pratique pour développer la présence thérapeutique / Shari Geller

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